Le bonheur est arrivé plus tôt que prévu finalement ! Le 15 septembre 2013 sera une date où ma vie a complètement changée et pour le mieux; ma fille Maeva est née !
Samedi, le 14 septembre, je me suis rendue à l'hôpital pour passer un test de liquide amniotique. J'avais peur d'avoir une fissure dans ma poche. J'arrive seule vers 21h00. On m'installe dans un lit avec un moniteur cardiaque pour le bébé et un détecteur de contraction. Évidemment, celui-ci montre bien que je n'en ai aucune. Comme plusieurs accouchement avaient lieu cette soirée-là, j'ai attendu très longtemps avant de pouvoir passer le test. La résidente est venue me voir vers 23hrs et elle m'a posé pleins de questions. Elle était pas mal certaine que ce n'était que des pertes vaginales, mais vu que je suis là, autant faire le test quand même (j'espère !). Elle me fait le test et est pas mal convaincue que c'est des pertes parce que j'en ai beaucoup ! Et à l'examen, bébé n'a pas la tête fixée et je n'ai pas 3 cm de fait. Après cela, je suis pas mal découragée et je me fais à l'idée que je vais accoucher à 41 semaines parce que je vais être provoquée...
Finalement, 23h45 le verdict tombe. J'ai bel et bien perdu du liquide amniotique. Ma poche est fissurée; je n'étais pas si folle !! Ils me gardent pour la nuit et le lendemain, je vais être provoquée à 6hrs. Étienne finissait de travailler à minuit donc, le temps qu'il passe à la maison pour prendre les valises, qu'il arrive à l'hôpital et qu'il fasse mon admission, il est maintenant 2 hrs du matin. Il repart à la maison et je suis transférée dans une chambre en périnatalité. Heureusement, c'est mon médecin qui était de garde ! Elle est venue me voir et m'a prescrit quelque chose pour dormir quelques heures parce que faut dire que mon taux d'adrénaline était assez dans le plafond !
Le lendemain, une infirmière est venue me réveiller à 5h30 pour une prise de sang, une douche rapide et un déjeuner léger. Étienne arrive et on se rend en salle d'accouchement. On m'installe un soluté avec le médicament qui provoquera mes contractions. Celles-ci commencent, mais je ne les sens pas. C'est le moniteur qui m'indique que j'en ai...Mon médecin vient me voir. Elle me fait un examen du col et bébé n'a vraiment pas la tête fixe. J'ai tellement de liquide amniotique qu'elle n'ose pas crever mes eaux de peur que le cordon passe avant la tête de bébé. Même avec l'aide de l'infirmière, bébé remonte quand mon médecin lui touche. On décide de laisser aller les contractions dans l'espoir que ça fasse descendre bébé. Je m'assoie dans une chambre. Je jase avec Étienne, on joue avec nos cellulaires et je ne ressens toujours aucune douleur due aux contractions. Je ne ressens qu'un serrement. Vers la fin de l'avant-midi, je suis au maximum du médicament et je ne ressens toujours qu'un léger inconfort. Et je n'ai avancé qu'à 4 cm. Mon médecin appelle la gynécologue pour avoir son avis sur la manière de crever mes eaux. Finalement, à 3 personnes (l'infirmière qui tenait les pieds de bébé, mon médecin qui tenait le corps et la gynécologue qui s'occupait de faire descendre la tête doucement de l'intérieur), ils ont été en mesure de crever mes eaux. En fait, j'avais tellement de liquide que j'en ai inondé le lit !!
Maintenant que bébé a la tête bien fixée, les contractions décollent, mais en flèche ! Je suis toujours au plus fort du médicament donc, je n'ai pas eu d'augmentation graduelle. Elles ont tout de suite débuté aux 2 minutes et hyper forte. L'infirmière baisse le médicament de moitié, mais je souffre le martyr. J'essaie de garder ma concentration et l'infirmière me montre comment respirer (ça a l'air niaiseux, mais ça a fait toute la différence !!). À chaque contraction, mon chum me massait le bas du dos. On ne peut pas dire que ça faisait du bien, mais ça me permettait de me concentrer sur ses mouvements. Vers 13h30 je crois, j'ai eu la péridurale. Je ne me souviens même pas du nom du médecin ou de son visage tellement j'étais concentrée dans ma douleur. Mon chum dit qu'il est parti se chercher à manger à la cafétéria et je ne m'en suis même pas rendu compte. Mon côté gauche a gelé tout de suite, mais pour le droit, ça été plus long un peu. Cependant, les contractions me faisaient beaucoup moins mal. Durant que j'attendais que mon côté droit gèle, la résidente est venue voir si tout allait bien et je lui ai dit : ça me fait drôle, on dirait que j'ai le goût de pousser comme si j'avais envie d'un numéro 2...Elle me fait un examen du col et j'étais complète et la tête du bébé était engagée !! Le moment était venu !!
Elle va chercher le médecin et on prépare la salle pour que je puisse pousser. En attendant, c'est difficile de ne pas pousser. C'est vraiment une drôle de sensation. Finalement, on attend la prochaine contraction. La voici : je pousse. L'infirmière me conseille d'attendre que la contraction soit bien en place pour commencer à pousser, c'est plus efficace et on s'épuise moins. C'est ce que je fais. Après quelques poussées, le coeur de Maeva baisse. On me met sous oxygène. Le médecin veut prendre la ventouse et fait venir une inhalothérapeute. Moi, je ne me rends compte de rien de tout ça. Tout ce que j'attends, c'est la prochaine contraction. Je suis vraiment dans mon monde et je suis concentrée pour expulser mon bébé. Finalement, à 15h11, Maeva est venue au monde en excellente santé !! On n'a pas eu besoin de ventouse ni de l'inhalo, mais seulement d'une épisiotomie au 2e degré. Elle pesait 6lbs 12 et mesurait 19 pouces. Un moment magique que je n'oublierai jamais...
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