Ma belle amour,
Le moment où je devrai retourner au travail arrive à grand pas. Je ne peux plus l'ignorer. Dans 2 tous petits jours, je passerai de longues heures séparée de toi. Tu offriras tes sourires et tes rires à une autre. Peut-être vais-je même manquer tes premiers pas...
Bientôt, nos matins seront à la course. Fini de prendre le temps de jouer, de changer de menu 3 fois pour que tu manges bien, de relaxer en sirotant un café à tes côtés. Bientôt, en rentrant du travail, je ferai le souper. Puis, on mangera en tête-à-tête. On jouera quelques instant et ce sera le bain et finalement, le dodo. Bientôt, je n'aurai plus que quelques heures par jour à tes côtés et ça me rend malade. J'ai le coeur en mille miettes. Depuis quelques jours, je stresse. Je dors mal. Les larmes me viennent facilement. Je ne peux pas croire que je vais passer mes journées loin de toi...
Quand tu liras ces lignes tu auras peut-être 12, 14 ou même 16 ans qui sait !? Tu dois te dire : Franchement ! T'exagères ! Tu te doutais bien que j'allais aller à la garderie un jour !
Oui, tu as raison. À cause de l'argent, je dois retourner au travail et de ce fait, tu dois aller à la garderie. Mais cette journée est arrivé si vite. On ne peut jamais se préparer à ça. Avant d'avoir un enfant, on ne peut même pas se douter du centième de tout l'amour qu'on peut éprouver pour un autre être humain. Passer 11 mois, presque 24hrs/24 avec toi, et maintenant savoir que tu vas passer tes journées avec une inconnue me fait énormément de peine. Pas que j'ai peur que tu sois mal traitée; loin de là ! Je sais que tu vas être bien. Tu adores tellement les autres enfants et tu vas être avec ton ami Elliot que tu connais déjà. Tu marches très bien à quatre pattes et tu te lèves debout sur tout ce qui est à ta portée alors tu pourras explorer comme bon te semblera. Bref, je n'ai pas peur pour toi, mais pour moi. Est-ce que je vais être capable de passer mes journées à me faire demander toutes sortes de choses à ton sujet sans pleurer ? J'en doute...
Je prends mon courage à deux mains. Je vais profiter au maximum des deux jours qu'il nous reste avant la prochaine fin de semaine !
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